Tout ce qu’il faut savoir sur la pêche au couteau
La pêche au couteau est une activité qu’on fait à pied, comme la cueillette de champignons en forêt ! Savez-vous que le couteau ou le solen sont des mollusques qui vivent en profondeur dans les sables ? La plupart des couteaux creusent un trou sur les bords de mer pour se réfugier. Pour les pêcher, il faut attendre les marées à forts coefficients, entre 40 à 90. Si elle est trop basse, la pêche n’est pas fructueuse. Pour partir à la chasse de ces coquillages à bivalves, il suffit d’arpenter les côtes françaises. Découvrons un peu plus ce mollusque dans cet article;
Pêche au couteau : les variétés existantes
Avant de partir à la pêche au couteau, il est important de connaître les différentes espèces de ce mollusque. En effet, la pratique est différente de la pêche à la truite.
Sachez que le couteau de mer est un bivalve filtreur muni d’un pied-muscle qui lui permet de creuser le sable. Il se nourrit principalement de phytoplancton, d’où sa présence sur les bords de mer.
Notez que notre mollusque vit en colonie et s’enfonce à la verticale dans le sable. La vase qu’il forme est profonde de 50 cm à 1 m. Ci-dessous, découvrez les variétés de couteaux de mer qui existe :
Le couteau de mer américain, Ensis directus
C’est l’une des espèces les plus présentes sur les côtes du Nord européen. Le couteau américain est un mollusque dérivant de l’Amérique du Nord. Il a envahi nos bords de mer, il y a 40 ans.
Cette espèce a rapidement intégré les rives danoises, françaises, hollandaises et belges. Vu que le solen vit en colonie, ils sont présents dans une même zone par milliers. D’où le taux de mortalité élevé, avec les coquilles vides qui bordent les plages en cas de tempête ou de fortdhiver. L’espèce est longue de 15 à 20 cm et est généralement droite.
Le couteau de mer droit d’Europe, Solen marginatus
C’est l’espèce qu’on trouve le plus souvent chez notre poissonnier. Sa forte consommation a impacté sa population qui se fait de plus en plus rare. Pour la pêche au couteau droit, il faut sortir à marée basse. Ils envahissent les bords de mer sous le sable humide, moins en profondeur. Pour se déplacer, ces mollusques avancent à l’horizontale et s’enfoncent en vertical sous le sable. Sur les côtés européens, ces couteaux peuvent atteindre les 10 à 15 cm.
Le couteau de mer français, Ensis arcuatus
Pour cette espèce française, on la trouve principalement sur nos côtes. Ce couteau de mer se distingue par sa coquille plus claire que les autres, et sa faible densité de colonie, 10 par mètre carré. De même pour la taille, ce mollusque n’atteint les 10 cm qu’à l’âge adulte.
La pratique de la pêche au couteau
Il faut savoir que la pêche au couteau n’a pas de mode d’emploi exact. N’empêche qu’il y a quelques étapes qu’il faut suivre pour trouver et attraper le plus de couteaux de mer.
En premier lieu, il faut effectuer le repérage avant d’aller à la pêche au couteau. Il faut noter que le bon moment est durant la marée morte-eau. Quand la mer commence à se retirer et laisse sa place à un sable mouillé.
Le repérage lors de la pêche au couteau
Comme toute pêche, il faut apprendre à repérer le coin où on peut faire la meilleure prise. Pour la pêche au couteau de mer, le mollusque se trahit lui-même en laissant sa propre trace sur le sable humide.
Un pêcheur averti connaît la forme atypique que le sol laisse en surface. En effet, les deux en forme de 8 créés par les siphons du mollusque indiquent sa présence à 40 à 80 cm sous le sable.
Notons également que la marée joue un rôle important dans la pêche au couteau. Elle est idéale au moment de la marée morte-eau, avec un coefficient supérieur à 50.
Afin de simplifier votre pêche au couteau, il est important de retenir tous ces chiffres et ces dimensions.
Les différentes types de pêches au couteau
La technique de pêche au couteau n’est pas vraiment définie par une méthode précise, comme pour pêcher l’écrevisse. Chaque bon pêcheur a sa propre méthode pour attraper le mollusque quand le niveau de la mer est approprié. Voici la liste de ces techniques de pêche :
Au sel. Cette technique est comme un jeu d’enfant et tout aussi amusant. Une fois que vous avez repéré les trous de coteaux. Il suffit d’y verser une pincée de sel fin. Puis, vous attendez quelques secondes, le temps que le mollusque pense que la marée monte. Quand il se montre sur quelques centimètres, vous n’avez qu’à le saisir fermement tout en tirant rapidement. Avec de l’expérience, vous vous habituerez à ne pas attraper le capuchon du mollusque. Vous apprendrez à avoir suffisamment de prise pour l’attraper.
Avec une bêche. Cette méthode consiste à débusquer le solen dans son trou quand vous voyez ses valves en surface. Cela signifie que le mollusque n’est pas enfoui dans le sable. Alors, il suffit d’un coup de bêche plate pour le dénicher.